Tidjane Thiam a remis son mandat de président du parti en démissionnant de cette fonction, désormais confiée à Monsieur N’koumo Mobio Ernest, doyen des vice-présidents, et a été nommé président délégué.
«Dans l’intérêt du parti, j’ai décidé de remettre entre vos mains, à vous les militants, mon mandat de président du parti», a déclaré le politicien ivoirien, dans une allocution publiée sur ses réseaux sociaux. Il affirme qu’elle ne «change rien à l’engagement» qu’il a pris «en décembre 2023 de conduire personnellement notre parti à la victoire en octobre 2025».
Son élection à la tête du PDCI est contestée en justice par une militante de son parti qui estime qu’il ne possédait pas la nationalité ivoirienne au moment du scrutin en décembre 2023, contrevenant ainsi aux textes du parti. «Je sais qu’après m’avoir élu en 2023, vous m’accorderez de nouveau votre confiance», a ajouté lundi Tidjane Thiam dans sa déclaration, laissant entendre qu’il compte être de nouveau élu à la tête du parti.
Depuis fin avril la justice ivoirienne l’a radié de la liste électorale, estimant qu’il avait perdu sa nationalité ivoirienne au moment de son inscription en 2022. Il possédait alors également à ce moment-là la nationalité française, à laquelle il a renoncé en mars dernier. Cette radiation le rend inéligible à la présidentielle d’octobre 2025.
Il rejoint la liste d’autres figures de l’opposition, comme l’ancien président Laurent Gbagbo, Guillaume Soro et Charles Blé Goudé , qui sont également écartées de la course, pour des raisons judiciaires.