Un ancien médecin rwandais condamné à 27 ans de prison pour son rôle dans le génocide de 1994

Un ancien médecin rwandais condamné à 27 ans de prison pour son rôle dans le génocide de 1994

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Un ancien médecin rwandais a été condamné mercredi par le tribunal de Paris à 27 ans de prison pour son rôle dans le génocide de 1994 dans son pays d’origine.

Eugène Rwamucyo, 65 ans, a été reconnu coupable de « complicité de génocide », de « complicité de crimes contre l’humanité » et de « complot » en vue de préparer le terrain à ces crimes.

Il a été acquitté des accusations de « génocide » et de « crimes contre l’humanité ».

Rwamucyo a nié tout acte répréhensible au cours du procès qui a duré quatre semaines.

Trois décennies après le génocide, plusieurs témoins se sont rendus à Paris pour assister au procès. Ils ont donné des descriptions détaillées des massacres perpétrés dans la région de Butare, où se trouvait Rwamucyo à l’époque.

Il s’agit du septième procès lié au génocide d’avril 1994 qui se tient à Paris depuis dix ans. Plus de 800 000 Tutsis et Hutus modérés qui tentaient de les protéger ont été tués par des bandes d’extrémistes hutus, soutenues par l’armée et la police.

Des témoins ont décrit des fosses communes et des personnes enterrant des corps, notamment des groupes de prisonniers à qui on avait demandé de faire cette tâche. Certains ont affirmé que des blessés avaient été enterrés vivants.

Rwamucyo était accusé d’avoir diffusé de la propagande anti-Tutsi et d’avoir supervisé des opérations d’enterrement de victimes dans des fosses communes, selon le parquet.

L’ancien médecin a déclaré que son rôle dans les enterrements de masse était uniquement motivé par des considérations « liées à l’hygiène » et a nié que les survivants aient été enterrés vivants.

Rwamucyo a été arrêté dans une banlieue au nord de Paris en 2010. Il travaillait alors comme médecin dans un hôpital du nord de la France.

Il a été arrêté par la police française alors qu’il assistait aux funérailles de Jean Bosco Baravagwiza, considéré comme l’un des cerveaux du génocide. Baravagwiza avait été condamné par le Tribunal pénal international pour le Rwanda en 2003.

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