Le président nigérian Bola Tinubu a ordonné mardi une enquête approfondie sur une attaque de drone militaire survenue le week-end dernier. Au moins 85 personnes, dont des femmes et des enfants, sont mortes dans le nord de Kaduna.
Des témoins ont parlé du choc après qu’une célébration annuelle du Maulud musulman soit devenue meurtrière. Les villageois ont entendu une forte explosion pour la première fois après 21h00 (20h00 GMT), les obligeant à se disperser pour se mettre en sécurité.
Lorsque les villageois ont réalisé qu’il s’agissait d’une explosion de bombe, ils ont commencé à aider les blessés et à déplacer les morts. Puis, une autre explosion a été entendue environ 30 minutes plus tard, tuant davantage de personnes, selon les témoins.
Le chef de l’armée nigériane, le lieutenant-général Taoreed Lagbaja, s’est rendu dans le village de Tundun Biri et a présenté ses excuses pour la frappe aérienne. Dans un hôpital de Kaduna où étaient soignés les blessés, il a promis de prendre en charge leurs factures.
Kaduna se trouve à 163 km de la capitale Abuja et parmi les États du nord-ouest et du centre-nord aux prises avec des enlèvements et des meurtres perpétrés par des gangs armés, que les forces de sécurité ciblent à l’aide de frappes aériennes.
L’Agence nationale de gestion des urgences estime le bilan officiel à 85 morts et 66 blessés. Des témoins ont déclaré que d’autres personnes étaient mortes.
Tinubu, qui participe au Sommet sur le climat de la Cop28 à Dubaï, a qualifié l’incident de dimanche soir d’« incident de bombardement », qui était « très malheureux, inquiétant et douloureux », a déclaré son porte-parole Ajuri Ngelale dans un communiqué.
L’armée a reconnu que les troupes effectuant des patrouilles aériennes avaient observé un groupe de personnes et « avaient mal analysé et interprété leurs activités comme étant similaires à celles des bandits » avant l’attaque du drone.
Avec Reuters
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