La Cour pénale internationale (CPI) a ouvert un nouveau bureau à Kiev, la capitale ukrainienne. Il s’agit du « plus grand » après le siège historique de La Haye, aux Pays-Bas, a annoncé ce jeudi le procureur général ukrainien Andriï Kostine.
C’est « une étape décisive dans notre parcours vers le rétablissement de la justice », a salué le procureur. Depuis le début de la guerre, en février 2022, les autorités ukrainiennes réclament la mise en place d’un tribunal spécial pour juger les crimes de guerre. L’annonce de l’installation de la CPI à Kiev a été faite en mars.
Cette institution internationale permanente, créée en 2002, a pour vocation de juger les personnes accusées de génocide, de crime contre l’humanité, de crime d’agression et de crime de guerre. Au total, 123 Etats, sur les 193 membres des Nations Unies, sont signataires du Statut de Rome qui entérine le rôle de la CPI.
La Russie n’en fait pas partie mais les décisions de la Cour pèse sur les déplacements du président Poutine. Son absence au sommet des Brics en dit long. Un mandat d’arrêt a été lancé contre lui.
Notons qu’une enquête a été ouverte en mars dernier contre le président russe Vladimir Poutine et la commissaire présidentielle aux droits de l’enfant en Russie Maria Lvova-Belova. Ils sont accusés d’avoir déporté des enfants ukrainiens vers la Russie. D’autres accusations visent l’armée russe, notamment après la découverte du charnier de Boutcha, dans l’est de l’Ukraine, au début de la guerre, comptant près de 500 civils abattus, et celui d’Izioum, où plus de 400 corps ont été retrouvés en septembre 2022.
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