Vingt personnes ont été tuées dimanche au Burkina Faso dans une attaque menée par des jihadistes présumés à Nohao, près de la commune de Bittou, dans la région du Centre-Est frontalière avec le Togo, a appris lundi l’AFP.
« L’attaque a fait une vingtaine de morts, principalement des commerçants », a indiqué à l’AFP une source sécuritaire. Un commerçant rapporte pour sa part un bilan de « 25 personnes tuées » et « plus d’une quinzaine de camions de transport pillés puis incendiés par les terroristes ».
Un autre commerçant fait état de « dix blessés », évacués vers Bittou, où les commerçants rentraient après s’être rendus au marché de Cinkansé, une ville commerçante à la frontière togolaise.
« Nous déplorons les pertes en vies humaines dont les corps ont été déposés » à « la morgue du CHR (Centre Hospitalier Régional) de Tenkodogo », chef-lieu de la région du Centre-Est, a déclaré dans un communiqué un responsable local, Sami Béranger Pooda, qui ne précise aucun chiffre.
Une autre attaque s’est produite « jeudi vers 18 heures », selon la même source sécuritaire, et « visait un convoi de plusieurs dizaines de véhicules transportant des marchandises ».
Depuis 2015, le Burkina est pris dans une spirale de violence perpétrée par des groupes djihadistes affiliés à l’État islamique et à Al-Qaïda. Ces violences ont également entraîné le déplacement de plus de deux millions de personnes à l’intérieur du pays.
Mi-juillet, le président et capitaine Ibrahim Traoré, arrivé au pouvoir en septembre 2022 par un coup d’État, déplorait « des attaques de plus en plus récurrentes contre des civils », estimant que les jihadistes faisaient preuve de « lâcheté ».
Lire aussi : Putsch au Niger : le Bénin prêt à soutenir toute action de la CEDEAO