Le Ghana a débuté, mardi, une opération de rapatriement ciblant les ressortissants Burkinabé, a appris APA auprès de sources concordantes. Au total, 250 citoyens burkinabè dont 130 enfants, 85 femmes et 35 hommes ont été refoulés mardi, du Ghana et accueillis à Dakola, zone frontalière, dans la région du Centre-Sud du Burkina Faso par les autorités burkinabè.
L’opération est conduite par l’armée au sein des communautés installées au nord du pays, à la frontière du Burkina Faso.
Le HCR a réagi :
Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) est préoccupé par les informations faisant état de centaines de citoyens burkinabés, principalement des femmes et des enfants, qui ont cherché sécurité et protection au Ghana.
Le HCR appelle le gouvernement du Ghana à mettre fin à ces expulsions, qui constituent une violation du principe de non-refoulement, et à garantir l’accès au territoire et l’asile aux ressortissants du Burkina Faso en quête de protection internationale.
Le non-refoulement est un principe fondamental inscrit dans le droit international, qui interdit le retour d’un demandeur d’asile ou d’un réfugié dans des pays où sa vie ou sa liberté seraient menacées.
Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) collabore avec le gouvernement du Ghana pour soutenir ses efforts visant à assurer la protection de plus de 8 000 ressortissants burkinabés qui ont cherché protection sur son territoire à la suite du conflit en cours dans leur pays d’origine. Dans le cadre de cette coopération, un centre d’accueil géré conjointement par le Ghana Refugee Board et le HCR d’une capacité de 4 000 personnes a été inauguré dans la région de l’Upper East pour reloger les réfugiés burkinabés loin de la frontière pour des raisons de sécurité.
Le Ghana respecte depuis longtemps ses obligations internationales envers les réfugiés, et le HCR est prêt à aider le gouvernement à répondre aux besoins des ressortissants burkinabé fuyant le conflit en cours.
Source : communiqué du HCR
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