Le gouvernement sud-africain a annoncé vendredi que sa demande d’extradition des frères Atul et Rajesh Gupta, a été refusée par un tribunal des Emirats arabes unis. La famille est au cœur d’un énorme scandale de corruption d’Etat impliquant l’ancien président Jacob Zuma,
Le ministre de la Justice Ronald Lamola a déclaré que le gouvernement avait été informé jeudi soir de la décision d’un tribunal de Dubaï de ne pas autoriser l’extradition des deux frères arrêtés dans la même ville en juin.
« Nous avons été choqués et consternés d’apprendre que l’audience d’extradition s’est tenue au tribunal de Dubaï le 13 février 2023 et que notre demande d’extradition a été rejetée », a ajoutée Lamola dans un communiqué.
Les deux Gupta, accompagnés d’un troisième frère Ajay, d’origine indienne, sont accusés d’avoir pillé les caisses de l’État, avec la complicité de M. Zuma, durant ses neuf années au pouvoir (2009-2018).
L’Afrique du Sud a déposé une demande d’extradition en juillet, peu après l’arrestation des frères à Dubaï.
Le trio a fui l’Afrique du Sud après la création en 2018 d’une commission dirigée par le juge Raymond Zondo pour enquêter sur la corruption de l’État.
Au centre de la demande d’extradition se trouve un marché public douteux d’une valeur équivalente à 1,5 million d’euros. Une petite partie des accusations accumulées contre les frères Gupta.
Selon Lamola, le tribunal des Émirats arabes unis a conclu qu’il était compétent pour les accusations de blanchiment d’argent contre les deux frères, car les infractions ont été commises à la fois dans le pays et en Afrique du Sud.
Sur les accusations de fraude et de corruption, le tribunal a jugé que le mandat d’arrêt avait été annulé, selon le ministre.
« Les raisons invoquées pour le rejet de notre candidature sont inexplicables », d’après le ministre.
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