Le Cameroun a été privé de son droit de parole au sein de l’Union africaine (UA) en raison du non-paiement de ses contributions financières, estimées à environ 2 milliards de francs CFA, selon des sources concordantes.
Cette sanction, entrée en vigueur lundi, empêche désormais les représentants camerounais de s’exprimer lors des réunions et événements officiels de l’UA. Elle a également eu une conséquence institutionnelle immédiate : Yaoundé n’a pas pu assurer la présidence tournante du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine pour le mois de novembre.
Selon des informations recueillies auprès de la direction générale du Trésor, au ministère camerounais des Finances, ces arriérés seraient dus à un oubli administratif et à des retards dans les procédures de signature, empêchant le règlement à temps des cotisations exigées.
Conformément aux règles statutaires de l’Union africaine, les États membres doivent s’acquitter de leurs contributions au plus tard le 1er janvier de chaque année. Toutefois, ce délai est rarement respecté par certains pays, ce qui expose l’organisation continentale à des difficultés de trésorerie.
Cette situation place le Cameroun dans une position délicate sur le plan diplomatique, alors que le pays joue un rôle important dans les instances de paix et de sécurité du continent.
Aida Rachel KOUMONDJI (stagiaire)




