Le président de la Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embalo, a déclaré samedi que les violences meurtrières de la semaine dernière impliquant des membres de la Garde nationale étaient une « tentative de coup d’État ».
Les troubles entre membres de la Garde nationale et des forces spéciales de la garde présidentielle, jeudi soir, dans la capitale Bissau, ont fait au moins deux morts.
Embalo, qui était à Dubaï pour assister à la conférence sur le climat COP28, est arrivé samedi à Bissau.
« Je dois vous dire que cet acte aura de graves conséquences », a-t-il précisé.
Embalo a déclaré que la tentative de coup d’État avait été préparée avant les célébrations du 16 novembre commémorant l’anniversaire des forces armées.
Un responsable militaire, s’exprimant sous couvert d’anonymat estime que six soldats avaient été blessés dans les combats et évacués vers le Sénégal voisin.
Le calme était revenu vendredi à midi dans ce petit pays au passé instable, suite à l’annonce de la capture par l’armée du colonel Victor Tchongo, commandant de la Garde nationale.
Certains officiers et soldats de la Garde nationale ont fui vers l’intérieur du pays, a indiqué samedi l’armée dans un communiqué, sans préciser de chiffres.
« L’état-major général des forces armées les informe qu’ils doivent regagner leur lieu d’affectation », poursuit le communiqué.
Depuis son indépendance du Portugal en 1974, ce petit pays d’Afrique de l’Ouest a connu une série de coups d’État et de tentatives de coup d’État.
Embalo, qui a été élu pour un mandat de cinq ans en décembre 2019, a survécu à un renversement raté en février 2022.
Lire aussi : RDC : Denis Mukwege, l’homme qui répare les femmes, se lance enfin dans la course à la présidentielle