Une deuxième journée de violence est venue ensanglanter la capitale soudanaise Khartoum. Les deux hommes forts du pays s’affrontent pour le contrôle du pouvoir. Au moins 56 civils ont été tués dans des affrontements entre l’armée, dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane, et les miliciens des Forces de soutien rapide (FSR), menées par le général Mohamed Hamdane Daglo, dit Hemdeti.
Les deux camps se partagent le pouvoir au Soudan depuis le coup d’État d’octobre 2021, après l’éviction descivils du pouvoir politique. Mais cet équilibre précaire a volé en éclat vendredi, lorsque les FSR ont pris d’assaut l’aéroport et le palais présidentiel, avant d’en être délogées par l’armée. Des combats sont également en cours pour le contrôle de la télévision d’État. Les FSR sont composées majoritairement d’anciens Janjawids, des miliciens s’étant rendus tristement célèbres par leurs massacres, viols et exactions lors de la guerre civile au Darfour dans les années 2000.
Plusieurs dizaines de soldats et miliciens auraient été tués dans les combats, sans qu’aucun bilan officiel ne soit disponible. En outre, environ 600 personnes ont été blessées.« L’armée de l’air va mener des opérations pour en finir avec les milices rebelles du Soutien rapide, les civils doivent rester chez eux », ont prévenu les militaires dans un message diffusé sur Facebook.
Les appels au calme de la communauté internationale sont restés infructueux. Au vu de la guerre médiatique en cours, il est difficile de parler de coup d’Etat.
Lire aussi : Que se passe-t-il au Soudan?