La Sierra Leone a décrété un couvre-feu national après que des hommes armés non identifiés ont attaqué une caserne militaire et tenté de pénétrer par effraction dans une armurerie dans la capitale, Freetown, a annoncé dimanche le gouvernement.
Un communiqué du gouvernement a précisé que les forces de sécurité contrôlaient la situation.
« Tôt dimanche, des individus non identifiés ont tenté de s’introduire dans l’armurerie militaire de la caserne de Wilberforce. Ils ont été repoussés », a déclaré le ministre de l’Information Chernor Bah dans le communiqué.
« Un couvre-feu national a été décrété avec effet immédiat… Nous conseillons vivement aux citoyens de rester chez eux », ajoute le communiqué.
Un haut responsable ayant requis l’anonymat a confié à Reuters que la prison centrale de Freetown était ouverte et que certains détenus s’étaient évadés. La prison, conçue pour accueillir 324 détenus, en hébergeait plus de 2 000 en 2019, selon un rapport du Département d’État américain.
On ne sait pas exactement combien de personnes s’étaient évadées de l’établissement, mais des vidéos partagées sur les réseaux sociaux montraient plusieurs personnes fuyant la zone de la prison, tandis que des coups de feu pouvaient être entendus en arrière-plan.
La situation politique dans ce pays d’Afrique de l’Ouest est restée tendue depuis la réélection du président Julius Maada Bio lors d’élections contestées en juin, dont le résultat a été rejeté par le principal candidat de l’opposition.
Les manifestations antigouvernementales qui ont entraîné la mort de six policiers et d’au moins 21 civils en août dernier constituaient une tentative de renverser le gouvernement, avait dit à l’époque le président Maada Bio.
Dans un message publié dimanche sur le réseau social X du président, il a déclaré qu’il y avait eu une violation de la sécurité lorsque des individus non identifiés ont attaqué l’armurerie militaire.
Il y a eu huit coups d’État militaires en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale depuis 2020.
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