Le président Julius Maada Bio de la Sierra Leone a déclaré que le récent incident du 26 novembre était, sans aucun doute, une tentative de coup d’État. Les enquêtes menées indiquent clairement un effort prémédité et coordonné visant à renverser le gouvernement démocratiquement élu par des moyens violents et illégaux.
Les mots du président Julius Maada Bio soulignent la gravité de l’incident, qui n’était pas simplement un événement spontané mais une démarche calculée visant à perturber l’ordre démocratique établi en Sierra Leone. Le président Bio a souligné que son gouvernement traiterait la tentative de coup d’État comme une question d’ordre public, dénuée de toute considération politique, tribale ou religieuse. Il a cherché à rassurer le public sur le fait que la réponse à cet incident serait guidée par la recherche de la justice et le respect de l’État de droit.
Rappelons que les affrontements du 26 novembre ont fait 21 morts, dont 14 militaires et trois assaillants. Treize soldats et un civil soupçonnés d’être impliqués dans la prétendue tentative de coup d’État sont en détention.
Un certain nombre de soldats anti-gouvernementaux sont d’anciens gardes de l’ex-président Ernest Bai Koroma, selon le lieutenant-général et chef d’état-major de la Défense, Peter Lavahun.
La Sierra Leone a connu une crise politique après les élections de juin, dont les résultats ont été contestés par l’opposition.
Un accord a été conclu en octobre suite à la médiation du Commonwealth, de l’Union africaine et de la CEDEAO.
Le président Bio lui-même a mené un coup d’État dans les années 1990 avant de céder le pouvoir et de revenir à la politique en tant que civil des années plus tard.
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