En République Démocratique du Congo, l’idée d’un dialogue national refait surface. Lors de son discours prononcé lundi 30 juin, jour de la fête de l’indépendance, le président Félix Tshisekedi a lancé un appel à l’unité. Il a invité toutes les forces vives du pays à se rassembler autour d’un même idéal : la cohésion nationale.
« Il est temps de transcender les clivages. Notre unité n’est pas une option, c’est une condition de survie », a déclaré le chef de l’État. Il a également évoqué sa récente rencontre avec l’opposant Martin Fayulu, qu’il considère comme un premier pas vers la réconciliation.
Mais concrètement, sous quelle forme cette main tendue va-t-elle se traduire ? Selon une source proche de la présidence, un groupe de travail a été mis en place. Sa mission : réfléchir à un cadre de dialogue et identifier les acteurs à associer.
Le président a aussi demandé à la Cenco et à l’ECC, auteurs d’une proposition de Pacte social, d’impliquer d’autres leaders religieux dans leur initiative. Ce n’est pas encore le grand dialogue national que réclame l’opposition, mais les lignes semblent bouger.
Le principal parti d’opposition, Ensemble pour la République de Moïse Katumbi, a réagi. « Si Félix Tshisekedi veut adhérer au Pacte social, nous ne pouvons que nous en féliciter », a indiqué un responsable du mouvement.
L’appel de Tshisekedi montre une volonté d’apaisement, mais le cadre du dialogue reste flou. Des discussions sont en cours, avec l’implication de responsables religieux. Pour l’instant, il s’agit d’un début, pas encore d’un vrai dialogue national.
Daniel GABA DOVI ( Stagiaire )
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