Les auteurs du coup d’État au Niger ont annoncé dimanche soir leur intention de « poursuivre » le président renversé Mohamed Bazoum pour « haute trahison » et « atteinte à la sûreté » du pays.
« Le gouvernement nigérien a réuni à ce jour » les « preuves pour poursuivre devant les instances nationales et internationales compétentes le président déchu et ses complices locaux et étrangers, pour haute trahison et atteinte à la sûreté intérieure et extérieure du Niger », a déclaré le colonel-major Amadou Abdramane, un des membres du régime, dans un communiqué lu à la télévision nationale.
Selon plusieurs analystes, cela est prévisible dans la mesure où le président a été laissé avec son téléphone, lui facilitant ainsi les échanges avec plusieurs autorités de pays étrangers. Une tribune du président élu en dit long sur ce qui lui est reproché.
Mohamed Bazoum dans une tribune parue jeudi 27 août dans le Washington Post, a lancé un appel clair aux puissances étrangères pour qu’elles l’aident à reprendre ses fonctions. Se disant pris en otage, M. Bazoum a appelé , « le gouvernement américain et l’ensemble de la communauté internationale à aider à restaurer l’ordre constitutionnel ». Cette restauration de l’ordre constitutionnel reste une priorité du côté de la CEDEAO et ses partenaires qui n’excluent pas une intervention militaire. Pendant ce temps, la voie de la diplomatie est toujours explorée et recommandée. La junte militaire est ouverte au « dialogue » pour résoudre la crise, selon une délégation religieuse nigériane en visite au pays.
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