Un différend opposant la société Axis International, basée aux Émirats arabes unis, à l’État guinéen prend une autre tournure. La société minière Axis International a annoncé lundi qu’elle demandait un arbitrage auprès du Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (CIRDI), une organisation de la Banque mondiale basée à Washington. L’affaire concerne le retrait de son droit d’exploiter une importante mine de bauxite.
L’entreprise réclame dans le cadre d’un arbitrage international, près de 29,4 milliards de dollars de compensation après la révocation de son permis d’exploitation d’un gisement de bauxite situé dans la préfecture de Boffa.
Axis International, dont le siège social se trouve aux Émirats arabes unis, exploitait depuis 2010 la deuxième plus grande mine de bauxite de Guinée, avec des réserves estimées à plus de 800 millions de tonnes.
En mai 2025, le gouvernement a annoncé le retrait de 51 permis miniers.
Axis International a déclaré dans un communiqué avoir déjà tenté à plusieurs reprises de parvenir à un règlement à l’amiable, tentatives ignorées par le pouvoir de Conakry.
Par ailleurs, elle rejette l’argument de la Guinée selon lequel la mine était inactive et sous-exploitée. « La justification avancée pour la révocation du permis minier – à savoir que la mine n’était pas opérationnelle ou qu’elle était sous-exploitée – ne correspond tout simplement pas à la réalité. Comme nous le démontrerons au tribunal, la Guinée est responsable de l’intégralité des dommages et intérêts résultant de ses actes illicites délibérés », explique Gunjan Sharma, l’un des avocats engagés par Axis.
Le pouvoir guinéen compte faire rentrer des ressources financières plus conséquentes dans les caisses de l’Etat dans un contexte où « le respect des engagements contractuels et des délais est non négociable ».
La Guinée possède les plus grandes réserves mondiales de bauxite, le principal minerai utilisé pour produire de l’aluminium.
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