Militaires ivoiriens détenus : La réponse du Mali à la Côte d’ivoire

Militaires ivoiriens détenus : La réponse du Mali à la Côte d’ivoire

Afrique Politique

Le Mali, a déploré, jeudi, la saisie de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) par la Côte d’Ivoire. Le pays dénonce une tentative d’instrumentalisation de l’institution sous-régionale. Selon un communiqué lu par le Colonel Abdoulaye Maiga porte-parole du Gouvernement, « l’affaire des 49 mercenaires ivoiriens est purement judiciaire bilatérale ».

En effet, le Chef de l’État ivoirien, Alassane Ouattara, a saisi la Commission de la Cédéao, pour une réunion extraordinaire, en vue d’aboutir à la libération des 46 soldats ivoiriens arrêtés au Mali dans les plus brefs délais.

Le Gouvernement de la Transition a rappelé « les conditions illégales dans lesquelles ces forces étrangères, dont une trentaine des forces spéciales, sont arrivés au Mali en possession d’armes et de munitions de guerre, sans ordre de mission, ni autorisation, tout en dissimulant les identités et leurs professions réelles de militaires ainsi que l’objet précis de leur présence sur le sol malien ».

En outre, dit-il, « contrairement à la déclaration des Autorités ivoiriennes, la MINUSMA officiellement saisie du statut de ces militaires par le Ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale avait clairement indiqué que ces soldats ne faisaient pas partie des éléments nationaux de soutien. Par conséquent, aucune base légale ne saurait, à présent, justifier, ni leur présence, encore moins leur mission au Mali ».

Selon les autorités maliennes, le Directeur en charge des questions africaines de la République fédérale d’Allemagne, avait clairement indiqué qu’aucune Agence allemande, encore moins le Gouvernement, n’avait de lien contractuel avec les ”éléments ivoiriens arrêtés à l’aéroport”.

Selon le communiqué, « le Gouvernement ivoirien avait reconnu sa responsabilité dans sa déclaration officielle lue par le Ministre Directeur de Cabinet du Président de la Côte d’Ivoire, Mr Fidèle Sarassoro, le 3 septembre 2022 à Lomé en ces termes : la Côte d’Ivoire déplore que des manquements et des incompréhensions aient été à l’origine de cet événement fortement regrettable. La Côte d’Ivoire soucieuse de maintenir des relations de bon voisinage avec le Mali, s’engage à respecter les procédures des Nations Unies, ainsi que les nouvelles règles et dispositions maliennes édictées relatives au déploiement des forces militaires au Mali ».

Pour les autorités maliennes, « un tel revirement grave de la part d’autorités étatiques ne visent qu’à manipuler et à entraver la manifestation de la vérité ».

Le Gouvernement de la Transition explique être attaché à la paix, à la sécurité et aux relations séculaires du bon voisinage et ne cèdera à aucun chantage ou intimidation.

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