Marine Le Pen encourt 10 ans de prison et une peine d’inéligibilité

Marine Le Pen encourt 10 ans de prison et une peine d’inéligibilité

Monde Politique

Le parquet de Paris requiert une peine d’inéligibilité à l’encontre de la présidente des députés RN. Marine Le Pen est accusée d’avoir détourné des fonds du Parlement européen au profit de son parti. Elle a clamé « son innocence » tout au long de son procès comme celle des 26 autres prévenus.

Le parquet du tribunal de Paris estime que l’exécution provisoire de cette peine d’inéligibilité s’impose. En d’autres termes, Marine le Pen pourrait voir ses chances d’être candidate pour la présidentielle de 2026, s’amenuiser.

En outre, le parquet requiert cinq ans de prison dont deux fermes aménageables ainsi que 300.000 euros d’amende. La présidente des députés du Rassemblement national encourt jusqu’à dix ans de prison, une amende d’un million d’euros, et une peine d’inéligibilité de dix ans, rapporte BFMTV.

Des assistants parlementaires « fictifs » au Parlement européen

Selon l’accusation, un « système de gestion centralisé » a été établi pour « vider » les enveloppes de 21.000 euros par mois versées aux députés européens au titre d’indemnités pour rémunérer leurs assistants parlementaires. Cet argent aurait en réalité servi à rémunérer des salariés qui travaillaient pour le parti (en tant que garde du corps, graphiste ou secrétaire). L’objectif de ce système aurait été de « soulager les finances ».

En dépit de la présence très assidue de Marine Le Pen qui a tenu à se défendre point par point, les prévenus ont eu bien du mal à convaincre les juges de la réalité de l’emploi de leurs assistants parlementaires censés travailler pour le Parlement européen, comme le spécifie le règlement intérieur de l’institution. « Vous avez un panel de preuves », a martelé l’une des deux procureurs au tribunal en égrainant les « déclarations des uns et des autres », les preuves matérielles – les fameux mails retrouvés – et l’absence de preuves du travail effectué par les assistants.

Ce mercredi matin, l’ex candidate à la présidentielle a dénoncé une procédure judiciaire « plus que branlante ».

Après les réquisitions, le procès reprendra lundi prochain, avec les plaidoiries de la défense prévues pendant deux semaines.

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