Mali : un rapport de l’ONU accuse l’armée de bavures

Mali : un rapport de l’ONU accuse l’armée de bavures

Afrique Politique

Au Mali au moins 50 civils ont été tués et plus de 500 arrêtés par des troupes maliennes et étrangères le 19 avril, selon l’ONU.

Au moins 50 civils ont été tués et plus de 500 ont été arrêtés lors d’une opération militaire menée par l’armée malienne et des troupes étrangères le 19 avril 2022, ont indiqué les Nations Unies.

Le massacre présumé a eu lieu un jour de marché dans la municipalité de Hombori, dans la région centrale de Douentza, après qu’un convoi militaire malien a heurté un engin explosif improvisé, a indiqué le 31 août 2022 l’Organisation des Nations Unies (ONU) dans un rapport.

« Au moins 50 civils [dont une femme et un enfant] ont été tués et plus de 500 autres arrêtés », rapporte la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilité du Mali (MINUSMA) dans un rapport trimestriel sur les violations des droits de l’homme entre avril et juin 2022.

Le rapport n’a pas précisé qui étaient les combattants étrangers.

L’ONU a accusé à plusieurs reprises des soldats maliens d’avoir exécuté sommairement des civils et des combattants présumés au cours de leur lutte d’une décennie contre des groupes liés à al-Qaïda et à l’EIIL (EIIL).

L’armée a reconnu dans certains cas que ses forces étaient impliquées dans des exécutions et d’autres abus, mais peu de soldats ont fait l’objet de poursuites pénales.

Le gouvernement de transition du Mali, au pouvoir depuis 2020, a fait venir des agents russes qu’il décrit comme des instructeurs militaires.

Les pays occidentaux les décrivent comme des mercenaires du groupe pro-Kremlin Wagner.

Le rapport de la MINUSMA indique que 96 civils ont été tués lors d’opérations menées par les forces de sécurité maliennes entre le 1er avril et le 30 juin 2022, tandis que sept ont disparu et 19 ont été blessés.

Un rapport d’experts à l’ONU, début août, indiquait que des soldats à la peau blanche accompagnaient des soldats maliens sur les lieux de tueries en mars 2022 dans la région de Ségou près de la frontière mauritanienne, au cours desquelles 33 civils sont morts.

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