Macky Sall exhorté par des ONGs à éviter un 3ème mandat

Macky Sall exhorté par des ONGs à éviter un 3ème mandat 

Afrique Politique

Plusieurs organisations sénégalaises ont exhorté jeudi le président Macky Sall à déclarer ouvertement qu’il ne se présenterait pas à sa propre succession en 2024. Une nouvelle candidature, selon elles, pourrait semer le « chaos » au Sénégal.

M. Sall, élu en 2012 et réélu en 2019, garde le flou depuis des mois sur ce sujet. Pendant ce temps, les avis divergent sur sa légitimité à se représenter.

La Constitution stipule qu’un président ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs. Mais plusieurs voix s’élèvent dans le camp présidentiel pour défendre l’idée d’un troisième mandat, citant la révision constitutionnelle de 2016 qui, selon eux, remettrait les compteurs à zéro.

Crainte du chaos

Dans un communiqué publié jeudi, des organisations de défense des droits de l’homme et de la démocratie comme AfrikaJom ou Raddho, associées à d’autres, rappellent qu’ailleurs en Afrique, l’imposition d’un troisième mandat a eu des conséquences « particulièrement tragiques ».

« Pour éviter une telle catastrophe, dont les conséquences pourraient être encore plus dramatiques que celles de 2012, nous vous invitons, Monsieur le Président, à faire une déclaration ouverte pour lever toute ambiguïté », écrivent-elles.

« La limitation des mandats à deux est sans équivoque et définitivement ancrée dans la loi fondamentale », ont-elles déclaré. Elles renvoient à des déclarations de passage et à des engagements pris verbalement ou par écrit par Macky Sall lui-même.

En 2012, la candidature d’Abdoulaye Wade à un troisième mandat a provoqué des violences qui ont fait plusieurs morts. Les ONGs rappellent que M. Sall s’était battu contre le troisième mandat, une lutte dont il était le « principal bénéficiaire ».

Nous « vous invitons solennellement à ne pas présenter votre candidature à l’élection présidentielle de 2024, par respect pour la parole donnée et par respect pour l’interprétation claire et sans équivoque que vous avez toujours donnée à notre Constitution », disent-elles.

La crise de mars 2021 ayant fait au moins 13 morts selon le bilan officiel, 14 selon Amnesty International reste vive dans les esprits.

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