L’UE a durcit le 31 août 2022 les règles d’obtention des visas pour les citoyens Russes. C’est un coup dur pour Moscou.
L’Union Européenne (UE) a suspendu l’accord de facilitation des visas avec Moscou. Le bloc, cependant, a hésité à accepter l’interdiction de visa à l’échelle de l’UE exigée par l’Ukraine et plusieurs autres États membres.
L’UE était trop divisée pour convenir à ce stade d’une interdiction générale et n’a pas non plus précisé quelles mesures unilatérales l’Estonie, la Lettonie, la Lituanie, la Pologne et la Finlande, qui ont des frontières terrestres avec la Russie, pourraient prendre pour restreindre l’accès aux visiteurs russes.
Ces cinq pays ont salué la suspension de l’accord de facilitation des visas de la Russie comme un pas dans la bonne direction, mais quatre d’entre eux ont souligné qu’il fallait faire davantage pour limiter drastiquement le nombre de visas délivrés et de Russes voyageant dans le bloc depuis l’invasion militaire Russe en Ukraine.
« En attendant que de telles mesures soient en place au niveau de l’UE, nous … envisagerons d’introduire au niveau national des mesures temporaires d’interdiction de visa ou de restreindre le franchissement des frontières pour les citoyens russes titulaires d’un visa de l’UE, afin de résoudre les problèmes imminents de sécurité publique », ont déclaré la Lettonie, La Lituanie, l’Estonie et la Pologne dans un communiqué commun.
Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Alexander Grushko, a indiqué que Moscou ne laisserait pas cette décision sans conséquences.
« Si Bruxelles décide de se tirer une nouvelle fois une balle dans le pied, c’est son choix », a-t-il fait savoir.
Le ministre tchèque des Affaires étrangères, Jan Lipavsky, a affirmé que la Commission de l’UE examinerait en effet les moyens d’aller plus loin, y compris ce qui peut être fait avec ce que Lipavsky a déclaré être environ 12 millions de visas Schengen déjà délivrés aux Russes, faisant référence à la zone de 26 pays aux frontières ouvertes.
Le chef de la diplomatie de l’UE, Josep Borrell, a lui fait valoir que la suspension de l’accord de facilitation des visas aura déjà en soi un impact réel.
Par ailleurs, Borrell a souligné qu’une augmentation substantielle des passages frontaliers de la Russie vers les États voisins depuis la mi-juillet 2022 avait rendu nécessaire la suspension de l’accord de facilitation des visas.
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