Le président algérien Kais Saied a reçu lundi le premier projet de nouvelle Constitution. Selon son propre calendrier, Saied a jusqu’au 30 juin pour approuver ou modifier le projet de constitution, moins d’un mois avant le référendum prévu pour le 25 juillet.
« Les conditions (pour rédiger la Constitution, ndlr) étaient difficiles en raison du peu de temps dont nous disposions. Mais nous avons réussi, grâce aux efforts de tous, à déposer cette première version de la Constitution. Nous espérons que cela satisfera Monsieur le Président. (Kais Saied, ndlr) », a déclaré Sadok Belaïd, coordinateur de la « Commission nationale consultative pour une nouvelle République » chargée de rédiger le nouveau document.
Le référendum prévu marque un an depuis la prise de pouvoir de Kais Saied qui l’a vu limoger le gouvernement et suspendre un parlement élu.
Le président veut remplacer la constitution actuelle, fruit d’un compromis durement gagné en 2014 entre des rivaux politiques acharnés. Des analystes reconnaissent que cette Constitution a créé un système mixte parlementaire-présidentiel produisant souvent des impasses politiques.
La Constitution révisée est au centre du programme de Saied pour reconstruire le système politique tunisien, plus d’une décennie après la révolution qui a déclenché les soulèvements du printemps arabe.
Le parti islamiste Ennahdha et d’autres forces d’opposition ont été exclus du « dialogue national » de Saied et ont vivement critiqué sa feuille de route, accusant le président de vouloir imposer une Loi fondamentale taillée sur mesure pour ses propres ambitions.
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