Ali Mahaman Lamine Zeine, le premier ministre nommé par le régime militaire au Niger, a prédit, lundi 4 septembre, lors d’une conférence de presse, un départ rapide des quelque 1 500 soldats français qui sont stationnés au Niger pour participer à la lutte contre le djihadisme.
Rappelant que le gouvernement nigérien a dénoncé des accords militaires avec Paris, il a affirmé que les forces françaises « [étaient] dans une position d’illégalité » et estimé que « les échanges qui [étaient] en cours devraient permettre très rapidement que ces forces se retirent ». « Ce qui nous intéresse c’est, si possible, de maintenir une coopération avec un pays avec qui on a partagé énormément de choses », a-t-il ajouté.
La France, ancienne puissance coloniale réaffirme qu’elle ne reconnaît pas les nouvelles autorités de Niamey et ne comptait pas appliquer ces décisions.
Le chef du gouvernement a également évoqué le dialogue avec la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao), qui a plusieurs fois brandi la menace d’une intervention armée et a imposé de lourdes sanctions économiques au Niger. « On n’a pas arrêté les échanges avec la Cedeao. Nous avons bon espoir de parvenir à une entente dans quelques jours », a-t-il déclaré.
L’organisation ouest-africaine n’a pas changé de position depuis le coup d’Etat : elle réclame un retour à l’ordre constitutionnel «immédiat» qui signifie la libération du président déchu Mohamed Bazoum et sa réinstallation au pouvoir.
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