Le conseiller stratégique du président Felix Tshisekedi démissionne

Le conseiller stratégique du président Felix Tshisekedi démissionne

Afrique Politique

Un haut conseiller du président de la République démocratique du Congo, Felix Tshisekedi, a démissionné après avoir été filmé en train de négocier un accord minier corrompu, une allégation qu’il nie.

Tshisekedi a pris ses fonctions en 2019 en promettant de mettre fin à la corruption généralisée qui a entaché le règne de son prédécesseur Joseph Kabila. Mais plusieurs scandales de corruption très médiatisés ont depuis été signalés dans ce pays riche en minerais.

L’Organized Crime and Corruption Reporting Project (OCCRP), une organisation médiatique à but non lucratif, a déclaré que Vidiye Tshimanga, ancien porte-parole de la campagne électorale de Tshisekedi et principal conseiller de son cabinet actuel, a négocié un « pourcentage » de ce qu’il pensait être accord.

L’OCCRP a déclaré jeudi dans un rapport que Tshimanga avait rencontré à plusieurs reprises deux personnes se faisant passer pour des investisseurs miniers de Hong Kong, qui l’ont secrètement enregistré en train de proposer d’utiliser ses relations avec Tshisekedi pour contourner la réglementation en échange d’une partie des recettes.

Tshimanga a nié tout acte répréhensible.

Dans sa lettre de démission vendredi, Tshimanga a déclaré qu’il avait une « obligation éthique » de démissionner, bien qu’il pense que ses propos ont été sortis de leur contexte. Il a ensuite ajouté : « Ceci, aussi, afin de faire la lumière sur les commanditaires de ce montage grossier, dont nous détenons un enregistrement qui contredit le sens qu’ils ont voulu donner à mes propos sortis de leur contexte ».

Le directeur de la communication de Tshisekedi a déclaré vendredi dans un communiqué qu’il fallait rappeler au public que la lutte contre la corruption est l’un des piliers de l’action du président.

La présidence de la République congolaise a déclaré dans un communiqué que « toute personne y compris au sein du cabinet du président de la République dont le comportement avéré aura enfreint la loi, la déontologie de sa fonction ou le règlement d’ordre intérieur du cabinet, subira la rigueur de leurs effets ».

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