Karim Keïta, le fils de feu IBK, n’est pas d’accord avec les Etats-Unis. Sanctionné quelques jours plus tôt, il clame son innocence.
Le Trésor américain avait annoncé le 9 décembre des sanctions à l’encontre de Karim Keïta pour des affaires de corruption et de droits humains. « Je tiens à réaffirmer mon innocence », rassure Karim Keïta dans un communiqué datant du mercredi 14 décembre.
Il dénonce « des procédures à finalités politiques évidentes », un « lynchage » organisé par « des médias instrumentalisés » et le non-respect de la présomption d’innocence dont il devrait bénéficier « jusqu’à ce que la preuve contraire soit apportée. »
Le fils de feu le président malien Ibrahim Boubacar Keïta, réfugié en Côte d’Ivoire depuis le coup d’État militaire d’août 2020 qui a vu chuter son père, ne veut pas s’ingérer dans la transition de son pays. Il prend soin de le rappeler au vu de l’hospitalité qui lui est offerte en Côte d’Ivoire.
« Il est accusé par le Trésor américain d’avoir détourné des fonds publics et reçu des pots-de-vin pour favoriser l’attribution de contrats à certaines entreprises. Le Trésor a décidé de le sanctionner – gel des avoirs, interdiction de se rendre aux États-Unis – d’abord pour des soupçons de corruption liés aux affaires de l’achat de l’avion présidentiel et des contrats d’équipements militaires surfacturés datant de 2014 », précise RFI. La mise en place d’un système de pots-de-vin pour favoriser la réélection de son père en 2018 est également citée par les autorités américaines. De même, son éventuelle implication dans la disparition ou, selon certains témoignages, dans l’assassinat du journaliste Birama Touré, en 2016 est évoquée.
Lire aussi : Alpha Condé en Turquie : la Guinée compte lancer un mandat d’arrêt