Guinée : Mamadi Doumbouya explique les raisons de son putsch

Guinée : Mamadi Doumbouya explique les raisons de son putsch

Afrique Politique

En Guinée, le colonel, Mamadou Doumbouya revient sur les motivations de son putsch à l’occasion de la fête nationale.

La Guinée, qui est engagée dans une transition politique, a célébré le 1er octobre les 64 ans de son indépendance. Il s’agit d’un anniversaire placé par les autorités sous le signe du pardon et de la réconciliation de ses fils. C’est le souhait du colonel Mamadi Doumbouya, arrivé au pouvoir le 5 septembre 2021 suite au coup d’État qui a renversé l’ancien président Alpha Condé.

Dans une allocution d’une vingtaine de minutes, le colonel Mamadi Doumbouya est revenu en détails sur les raisons du coup de force qui l’a porté au pouvoir.

« La situation qui prévalait en Guinée avant le 5 septembre 2021 était devenue insupportable pour l’ensemble des populations. La situation de notre pays était caractérisée par la corruption généralisée, la dilapidation des données publiques, la politisation des services publics, le laisser aller dans l’administration, la baisse du niveau du système éducatif et sanitaire, une pauvreté endémique, l’accaparement des richesses par une minorité d’individus, ainsi que le communautarisme exacerbé. », a-t-il énuméré.

« Ces maux ont fini par vider la Guinée de toutes ses substances créatrices. D’où la rectification institutionnelle en cours », poursuit-il pour justifier le renversement de l’ordre constitutionnel.

En outre, il s’est voulu rassurant face aux inquiétudes de la communauté internationale concernant l’avenir du régime de transition.

 « Je voudrais de nouveau rassurer nos compatriotes, et les amis de la Guinée, que les forces de défense et de sécurité, et l’ensemble des membres du gouvernement n’ont aucune intention de confisquer le pouvoir. Ils sont plutôt déterminés à œuvrer pour un retour à l’ordre constitutionnel tout en évitant les erreurs du passé, car l’histoire de notre pays nous enseigne qu’une transition bâclée débouche inévitablement sur une nouvelle transition », a-t-il plaidé.

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