La jeunesse africaine est de plus en plus intéressée par les séries et feuilletons importés. Cette influence étrangère impacte négativement nos mœurs, détournant les plus jeunes de nos valeurs, us et coutumes.
Ces feuilletons et séries télévisés font perdre beaucoup de temps. Ils véhiculent des comportements peu recommandables. En effet, dans la plupart des séries, les scènes de violence, d’homosexualité, envahissent l’esprit des jeunes. La drogue, le vol, la violence sexuelle, la recherche de gain facile sont normalisés.
C’est l’exemple de Rubi, une jeune fille arrogante, personnage principal du feuilleton portant le même nom. Elle se croit supérieure aux hommes et fait de la manipulation, son point fort. De plus, on remarque que de nombreuses jeunes filles cherchent à faire comme les actrices de ces séries et feuilletons.
Faisant fi de la réalité, elles rêvent de luxe, de mariages grandioses et se lancent dans une course effrénée de biens matériels. Même son de cloche chez Noé, un jeune étudiant togolais. « Passer toutes nos journées à suivre films et séries ne nous éduque en rien. Ces derniers nous font perdre beaucoup de temps. Un temps qui devrait servir à lire pour se cultiver et à se focaliser sur nos projets. On se détruit. » a-t-il affirmé.
Les familles, bouleversées par les séries et feuilletons
Beaucoup de familles africaines sont impactées négativement par les séries et feuilletons. Elles en souffrent. Le cas du Togolais M. Byll, un père de famille en dit long. Il a reconnu la triste réalité en ces termes : « J’ai failli rompre avec ma fiancée à cause des séries de Bollywood… Elle ne me servait pas à manger à temps. Il a fallu que je parle de divorce pour qu’elle change de comportement ».
Nécessaire prise de conscience
Les jeunes africains doivent prendre conscience de leur avenir et séparer le rêve véhiculé par les séries et feuilletons de leur réalité. « Je pense que ces séries et feuilletons ont des effets négatifs sur nos comportements et attitudes, ainsi que notre avenir. Ce n’est pas tout qu’il faut copier chez les occidentaux. Nous aurons des comptes à rendre aux générations futures », a déclaré Émilia une jeune fille de 23 ans.
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Cette prise de conscience est déjà effective dans les pays comme le Burkina Faso, le Cameroun où les mesures sont prises pour interdire la diffusion des scènes homosexuelles à la télévision.
C’est l’occasion d’interpeller les gouvernants de chaque pays à prendre des décisions fortes pour protéger la jeunesse. Les enseignants, les parents, les religieux, les forces de l’ordre et la société dans son ensemble doit jouer son rôle. L’avenir de l’Afrique en dépend.
Emanuela KPEYAKA
