Une proposition de loi sur la polygamie optionnelle fait débat en Côte d’ivoire. M. Sangaré Yacouba, Député de la circonscription de Koumassi, a pensé qu’il était temps d’introduire une telle proposition de loi pour étude. Selon lui, chaque peuple doit accepter sa culture car la polygamie existe bel et bien et est tolérée dans toutes les régions de la Cote d’ivoire. Pour cela, il faut la légaliser afin que les couples polygames soient reconnus. Ce faisant, les hommes pourront reconnaitre toutes leurs femmes pour ne pas légaliser qu’une seule relation.
Ces arguments n’intéressent pas du tout la ligue et l’association ivoirienne des droits des femmes. Elles menacent clairement l’Etat de Côte d’ivoire. Ceci dit, une plainte sera déposée devant le Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes.
Elles osent croire que cette proposition de loi est une « plaisanterie ». Mme Constance Yaï, ancienne ministre de la femme estime qu’une telle loi va à l’encontre de la Constitution. L’ancienne ministre parle de « provocation » et de « discrimination ». En se penchant sur le vote de cette loi, l’Etat, selon la ligue viole la Déclaration et Programme d’action de Beijing.
En effet, tous les Etats signataires dont la Côte d’ivoire ont décidé de « faire progresser les objectifs d’égalité, de développement et de paix pour toutes les femmes dans le monde entier, dans l’intérêt de l’humanité tout entière ».
« La polygamie désigne un régime matrimonial où un individu, qu’il soit homme ou femme, est lié au même moment à plusieurs conjoints ou conjointes. La polygamie masculine n’étant pas la seule forme d’union, sommes-nous capables d’assumer la polygamie féminine (polyandrie) dans un principe d’égalité de droits femmes-hommes ? » a demandé Constance Yaï, ancienne ministre des femmes de Côte d’Ivoire.
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