Esclavage en Afrique : Nana Akufo-Addo demande des réparations

Esclavage en Afrique : Nana Akufo-Addo demande des réparations

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Dans une série de tweets, le président du Ghana a réitéré, mardi, ses propos sur les réparations et la guérison raciale en Afrique. Un discours dans lequel il a plaidé pour que des réparations soient versées au continent africain.

« Il est temps que l’Afrique, dont 20 millions de fils et de filles ont vu leurs libertés réduites et ont été vendus comme esclaves, reçoive également des réparations », a relevé le Président Nana Akufo-Addo.

Lors de ce sommet qui est organisé conjointement par la Commission de l’Union africaine (UA), le fonds africain pour la justice transitionnelle, l’Institut afro-américain (AAI) et Global Black, avec le financement de la Fondation John D. et Catherine T. MacArthur, le dirigeant ghanéen a déclaré que les effets de la traite des esclaves étaient « dévastateurs » pour le continent et la diaspora et que toute la période de l’esclavage a retardé « le progrès économique, culturel et psychologique de l’Afrique ».

Selon Akufo-Addo, l’ensemble du continent africain mérite « des excuses officielles de la part des nations européennes » impliquées dans la traite des esclaves pour les crimes et les dommages causés à la population, à la psyché, à l’image et au caractère des Africains du monde entier.

Dans un autre tweet, le Président du Ghana a souligné qu’aucune somme d’argent ne pourrait réparer les dommages causés par la traite transatlantique des esclaves et ses conséquences qui se sont étendues sur plusieurs siècles, ajoutant : « Nous devons guérir des torts du passé afin de capitaliser sur les opportunités qui nous attendent à l’avenir ».

D’après le journal ghanéen Graphic, le Président Akufo-Addo a donc exhorté l’UA à s’engager avec les africains de la diaspora et à « former un front uni pour faire avancer la cause des réparations ».

Pour rappel, l’esclavage est une histoire très ancienne, mais qui n’a jamais été si actuelle. Un phénomène né pendant l’Antiquité, et dont on ne prit réellement conscience qu’au XVIIIe siècle.

L’Afrique noire ou subsaharienne a connu l’esclavage dès les temps anciens, comme toutes les autres régions du monde. Cet esclavage traditionnel a pris une dimension d’autant plus importante que l’Afrique noire a ignoré la propriété foncière jusqu’à l’ère contemporaine.

Trois cents ans d’esclavage, du 16ème siècle au 19ème siècle, ont laissé leurs cicatrices.

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