Deviens membre !

Nous vous enverrons au moins deux (2) par semaines des nouvelles et opportunités

― Advertisement ―

spot_img
AccueilAfriqueCybersécurité au Togo : les médias outillés

Cybersécurité au Togo : les médias outillés

spot_img

Face à la recrudescence des cyberattaques et à la digitalisation croissante des activités professionnelles, les journalistes togolais ont pris part à une formation dédiée à la cybersécurité, le 16 décembre 2025.

Organisée à l’intention des professionnels des médias, cette session visait à renforcer leurs capacités afin de mieux sécuriser leurs outils numériques et de contribuer à la sensibilisation du public sur la cybercriminalité.

Gagner le combat contre la cybercriminalité avec le soutien des médias

À l’ouverture des travaux, le directeur général de l’ANCy, le commandant Gbota Gwaliba, a insisté sur la place stratégique des médias dans la lutte contre la cybercriminalité. Selon lui, aucune politique efficace de cybersécurité ne peut réussir sans l’implication des journalistes.

« On ne peut pas gagner le combat contre la cybercriminalité et promouvoir efficacement la cybersécurité sans associer les médias », a-t-il déclaré.
Il a rappelé que cette formation vise aussi à protéger les journalistes eux-mêmes, dont les outils numériques sont devenus indispensables au travail quotidien.

« Vos ordinateurs, vos serveurs, vos comptes sur les réseaux sociaux sont vos outils de travail. Si vous ne vous protégez pas, vous risquez de perdre des données sensibles et des archives construites pendant des années », a-t-il averti.

Le Directeur général de l’ANCy a également évoqué les efforts de l’État en matière de cybersécurité, notamment la formation d’agents publics et la mise en œuvre progressive de la stratégie nationale.

Une digitalisation accélérée et une maîtrise nécessaire de la technologie

Le deuxième atelier animé par Malick Geraldo, directeur de la formation, de la recherche et de la coopération de l’ANCy, a porté sur les dangers liés à la digitalisation accélérée des entreprises et des administrations. « Aujourd’hui, toutes les entreprises et tous les processus se digitalisent. Mais si la technologie n’est pas bien maîtrisée, elle devient une porte d’entrée pour les cyberattaques », a-t-il expliqué.

À travers des exemples concrets, il a demontré comment un simple logiciel malveillant ou un lien frauduleux peut compromettre tout un système informatique. « Il suffit parfois d’installer un logiciel avec de bonnes intentions, mais qui s’avère malveillant, pour offrir une opportunité aux cybercriminels d’attaquer l’ensemble du système », a-t-il souligné.

Il a également mis en garde contre les escroqueries en ligne, le chantage numérique et l’usurpation d’identité, souvent basés sur l’ingénierie sociale et la manipulation psychologique des victimes.

Vigilance face aux liens, QR codes et mots de passe

Le troisième atelier a été conduit par un responsable du SOC-CDA, centre opérationnel chargé de la surveillance et de la réponse aux incidents de cybersécurité , M. Anissa KPAKPABIA. Il a, dans son intervention, insisté sur l’importance du facteur humain dans la plupart des attaques.
« Pour entrer dans une organisation, le premier point d’accès, ce n’est pas la machine, c’est l’humain », a-t-il indiqué.

Il a appelé les journalistes à une vigilance accrue face aux liens suspects, aux faux sites internet et aux QR codes frauduleux. « Avant de cliquer sur un lien ou de scanner un QR code, il faut toujours vérifier s’il s’agit d’une source officielle. Visuellement, la différence n’est pas toujours perceptible », a-t-il prévenu.

Le responsable du SOC-CERT a également mis l’accent sur la gestion rigoureuse des mots de passe et la prudence face aux VPN gratuits.

À travers cette initiative, les autorités entendent faire des journalistes de véritables acteurs de la cybersécurité, capables de se protéger, mais aussi de relayer les bonnes pratiques auprès du grand public. Une dynamique qui devrait se renforcer dans les années à venir, avec des formations plus approfondies annoncées au profit des médias.

Rachel Aida KOUMONDJI (stagiaire)

Crédit photo : L-frii

Articles simailaires