Ce 20 mai marque la Fête de « l’Union Nationale ». À Yaoundé, un défilé militaro-civil va marquer le jubilé d’or du référendum de 1972.
C’est un jour férié au Cameroun. Et pour cause c’est la célébration de la journée dite de « l’Unité Nationale ». Devant la tribune officielle, doivent défiler militaires et civils pendant une heure et demie. Le format de la cérémonie est réduit pour des raisons sanitaires liées à la pandémie du coronavirus. Par ailleurs, dans le pays, d’autres célébrations sont prévues en dépit des menaces que font planer les terroristes de Boko-Haram et les rebelles anglophones de l’Ambazonie. Pour preuve, deux régions de l’ancien Cameroun Occidental, les actuels Nord-Ouest et Sud-Ouest (Ambazonie), des groupes armés imposent dans certaines zones un confinement aux habitants.
Du côté des partis d’opposition représentés à l’Assemblée nationale, Josuah Osih, du Social Democratic Front (SDF), regrette qu’en dehors du 20 mai, « l’Unité Nationale » soit le reste de l’année un concept vide pour le gouvernement. Cabral Libii, du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale (PCRN), pour sa part évoque une « Unité Nationale » en crise et un climat politique délétère.
Du côté du pouvoir, c’est l’optimisme qui prévaut. En effet, le secrétaire général du comité central du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC), Jean Nkuete, a appelé les militants à faire dit-il un défilé de réponse, de persuasion et de dissuasion.
« La crise en cours est certes une épreuve, mais aussi l’opportunité d’une réinvention de l’État unitaire, hier centralisé, aujourd’hui décentralisé, avec l’apparition des régions sur la scène institutionnelle et la reconnaissance du statut spécial des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest », rapporte une source gouvernementale.
Pour rappel, le référendum de 1972 a mis fin à la forme fédérale de l’État. Dès lors le Cameroun Oriental et le Cameroun Occidental vont fusionner pour donner naissance à la République unie du Cameroun.
Sandrine Tchamie
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