Cameroun : Brenda Biya , bientôt en prison ?

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Brenda Biya, la fille du président camerounais Paul Biya a publié sur Instagram ce 30 juin une photo d’elle et du mannequin brésilienne Layyons Valença en train de s’embrasser. Cette photographie a donc créé une controverse dans le pays.

La rappeuse camerounaise de 26 ans Brenda Biya, alias “King Nastyy” a publié sur Instagram la photo d’elle et de son compagnon Layyons Valença avec pour légende “ Je suis folle de toi, et je veux que tout le monde le sache.”

La jeune fille du président Paul Biya n’a pas donné accès aux internautes de commenter sa récente publication. Cette publication qui s’apparente à une déclaration d’amour (jusqu’à preuve du contraire) est répréhensible.

L’homosexualité reste un acte illégal et est considéré comme un crime de droit commun sur le territoire camerounais.Selon un article de Jeune Afrique publié ce mardi 2 juillet, Brenda aurait publié la photo depuis la Suisse.

L’ambassadeur français Jean-Marc Berthon, luttant pour les droits des personnes homosexuelles, bisexuelles et transgenres avait annulé il y a de cela un an son voyage à Yaoundé.

L’annulation de ce voyage s’est tenue après que l’ambassadeur ait reçu une lettre de la part du ministre camerounais des relations extérieures. Il “n’est pas possible de parler de personnes LGBT + au Cameroun” a fait savoir le ministre.

Quels réactions sur la publication?

Le président de l’ONG LGBT Working For Our Wellbeing Nkwain Hamlet a réagi ce lundi 1er juillet sur X à la publication de Brenda Biya.

Communiqué de presse conjoint sur la déclaration publique de Brenda Biya.

“Nous sommes ravis de voir Brenda Biya, la fille du Président, embrasser sa vérité et célébrer son amour pendant le mois de la fierté ! […] Alors que nous nous réjouissons de la liberté de Brenda, nous reconnaissons également la dure réalité dont de nombreux citoyens LGBTQ + au Cameroun sont victimes de discrimination et de persécution juridique” a-t-il déclaré.

L’avocate Alice Nkom, militante pour la dépénalisation de l’homosexualité a affirmé sa joie au micro de RFI face à la publication de la fille du président.

Elle a sans doute encouragé d’autres jeunes se trouvant dans la même situation par peur d’être pénalisé de laisser libre cours à leur envie.

Lire aussi : Ouganda : l’homosexualité désormais passible de la peine de mort

La jeune avocate a poussé plus loin ses propos pour faire allusion au président camerounais.

“Quand on sait que c’est dans un pays répressif, un pays qui condamne des jeunes gens à des peines d’emprisonnements sévères pour de rapports homosexuels présumés ou réels, on se dit qu’il y a là quelque chose d’historique, quelque chose à retenir qui annonce des changements auprès du législateur, qui est en même temps le papa de Brenda”

Emanuela KPEYAKA (Stagiaire)

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