Mardi 11 juin, El Hadj Mousbila Sankara revenait de la mosquée pour la première prière, lorsque vers 5h 30 du matin, des hommes se présentant comme des membres de l’Agence nationale de renseignement (ANR) l’ont prié de les suivre. L’arrestation sans motif de l’oncle de Thomas Sankara s’est déroulée devant les parents.
Ceux-ci ont par la suite pu lui procurer des médicaments pour que ce vieil homme de 74 ans. Mousbila Sankara n’est pas seulement l’oncle de l’ex-président burkinabé. Il a aussi été son compagnon de lutte durant la révolution sankariste, membre des Comités de défense de la Révolution, syndicaliste et ambassadeur du Burkina Faso en Libye.
El Hadj Mousbila Sankara, a été libéré dans la nuit du mercredi 12 juin au jeudi 13 juin 2024 à minuit passé, selon Radarnet.« Mon oncle Mousbila SANKARA vient d’être relâché aux environs de 24 h passé. Il a été déposé chez lui. », a confié un membre de la famille, notamment Alexandre Sankara, qui a remercié «tous ceux qui ont donné l’alerte et qui se sont inquiétés pour lui (Mousbila Sankara)».
Réputé pour son franc-parler, Mousbila Sankara n’hésite pas à formuler des recommandations au pouvoir de transition.
Mi-mai, Mousbila Sankara avait exprimé dans une lettre ouverte de « sérieuses inquiétudes » quant à la conduite du régime militaire au pouvoir, dirigé par le capitaine Ibrahim Traoré. L’oncle de Thomas Sankara M. demandait au chef du régime de protéger les « droits fondamentaux des travailleurs acquis depuis longtemps » et d’« ouvrir l’espace public aux citoyens pour l’expression de leur liberté ».
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