Des centaines de manifestants se sont rassemblés, vendredi 3 mai, devant l’ambassade des États-Unis à Ouagadougou pour protester contre la réaction de Washington après des allégations de Human Rights Watch (HRW).
Avec des drapeaux russe et burkinabè, les manifestants, ont scandé des slogans anti-impérialistes et protesté « contre l’ingérence dans les affaires internes du Burkina » devant l’ambassade, protégée par un cordon sécuritaire de la police anti-émeute.
Washington et Londres ont déclaré, en début de semaine, être « gravement préoccupés » quelques jours après la publication d’un rapport de HRW accusant l’armée burkinabè, en pleine guerre contre les groupes armés jihadistes, d’avoir « exécuté au moins 223 civils dont au moins 56 enfants, dans deux villages le 25 février ». Ils avaient appelé les autorités à « mener une enquête approfondie ».
« Nous sommes venus remettre un message aux Américains afin que cessent ces accusations contre nos forces armées qui défendent le pays au prix de leur vie », a expliqué à nos confrères de l’AFP Mahamadou Ouédraogo, porte-parole de la Fédération « Burkind Faangf meenga (libération) des panafricanistes », à l’origine de la manifestation qui s’est terminée en milieu d’après-midi.
En guise de précision, un rapport publié par Human Rights Watch documente un double massacre commis par des soldats burkinabè le 25 février 2024 dans deux localités du nord du pays. L’ONG rapporte que 223 civils, dont des femmes et des enfants, ont été exécutés. Il s’agit de l’une des pires tueries dans ce pays, qui souffre de violences terroristes depuis 2015.
Lire aussi : Le Burkina offre un Etalon de Yennega au peuple nigérien