Des centaines de personnes ont manifesté le vendredi 28 juin 2024 à Ouagadougou sur l’avenue de l’Indépendance, demandant la délocalisation de l’ambassade de France. Ils ne veulent plus qu’elle soit proche de la Présidence du Faso.
Cette manifestation organisée par la Coordination nationale des associations de veille citoyenne (CNAVC) fait suite à un ultimatum que les manifestants avaient lancé début juin et qui avait pour date butoir le 30 de ce même mois, selon Ibrahim Kaboré, membre du secrétariat de la CNAVC.
En réponse à l’appel de la Coordination nationale des associations de la veille citoyenne, des « Wayiyans » se sont rassemblés près du dispositif de sécurité de la Présidence, derrière lequel se situe l’ambassade de France.
’La position de l’ambassade de France jouxtant la Présidence du Faso n’offre aucune sécurité à nos autorités. Nous prenons donc, la Communauté nationale et internationale à témoin, et nous devons prendre nos responsabilités devant l’histoire’’, a dit Kaboré à nos confrères d’Anadolu.
‘’Nous n’avons pas peur des gaz lacrymogènes. Nous sommes déterminés à aller jusqu’au bout pour protéger le capitaine Ibrahim Traoré’’, a-t-il ajouté.
La garde de sécurité de la présidence (GSPR) avait refusé que la manifestation se déroule à proximité, en raison des nombreuses audiences prévues ce jour-là à la Présidence.
Après insistance, les manifestants ont été dispersés avec des gaz lacrymogènes. Ces soutiens du capitaine Ibrahim Traoré ont été dispersés avant d’être finalement autorisés à manifester devant l’ambassade de France.
Une délégation de la coalition, escortée par la garde présidentielle, s’est rendue devant l’ambassade.
« Quittez notre pays dans le respect et le plaisir. Si vous refusez, nous déclinons toute responsabilité sur ce qui va vous arriver », a menacé Amadé Maïga, Président du mouvement Leaders Panafricains.
Les relations entre Ouagadougou et Paris se sont dégradées depuis la prise de pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré.
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