Des manifestants ont demandé ce 30 septembre, la démission de Damiba et au même moment la libération d’Emmanuel Zoungrana.
Cette manifestation se déroule alors que la capitale est dans une confusion totale suite à plusieurs coups de feu entendus très tôt vendredi à Ouagadougou.
Le Lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana, ancien commandant du 12ème Régiment d’infanterie commando(RIC) basé à Ouahigouya a été arrêté et placé en détention le 10 janvier 2022. Son procès devrait se tenir le 27 octobre prochain.
« À bas la France…, vive la Russie, libérez Zoungrana,… », clamaient des manifestants aux abords de la place de la nation de Ouagadougou ce 30 septembre 2022 autour de 12h selon Burkina 24.
Des militaires sont postés en face du Mess des sous-officiers empêchant les manifestants d’avoir accès à la place de la nation.
Par la même occasion, certains ont demandé un rapprochement de leur pays avec la Russie. Ce qui équivaut, selon eux à une rupture des relations avec la France. On pouvait voir des manifestants se couvrir du drapeau russe , selon notre source. D’autres manifestants demandent le départ de Damiba du pouvoir. « S’il ne peut pas, il n’a qu’à partir », scandaient-ils.
Zoungrana, une tête bien faite mais…
Il convient de se demander celui qui est Emmanuel Zoungrana dont tout le monde parle? Présenté comme présumé auteur d’un coup d’Etat de ce 30 septembre, il faut d’abord noter qu’il est en prison… Et justement, ce sont pour ces faits présumés qu’il a été arrêté.
Mais, d’après Jeune Afrique, le 10 janvier dernier, l’officier-écrivain mis aux arrêts, est suspecté par les autorités d’avoir préparé une tentative de coup d’État. Huit autres militaires ont également été interpellés dans cette affaire.
Âgé d’une quarantaine d’années, le lieutenant-colonel Zoungrana est diplômé du Prytanée militaire du Kadiogo (PMK), qui forme les officiers de l’armée burkinabè. Il a un beau CV. L’homme est connu comme ayant dirigé en 2021 la création d’une unité des forces spéciales, dénommée « Mamba ».
Ecrivain connu, il est l’auteur des « Enfants chéris », « Marwèlle, l’enfant aigri », « Sentinelles », « L’as de piques en débandade ». M . Zoungrana a écrit sans réponse au Président Damiba pour l’autoriser à aller au front, selon son avocat Me Paul Kéré.
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