La situation sécuritaire au nord du Bénin se détériore. Une nouvelle attaque a été perpétrée contre les Forces armées béninoises dans l’après-midi de ce lundi 11 avril 2022, au parc Pendjari.
Selon Frissons Radio, le bilan fait état de 5 militaires tués et d’un blessé grave suite à une attaque au moyen d’engin explosif improvisé (IED). La survenance de l’attaque coïncide avec l’ouverture, à Cotonou, de la 16e conférence des chefs des services de renseignement et de sécurité des pays membres de « l’initiative d’Accra ».
Le Bénin, de plus en plus ciblé par les attaques
La première attaque de la position de l’armée béninoise a eu lieu le mercredi 30 novembre 2021 dans la zone du pont de Mékrou à l’Ouest de la commune de Banikoara comme le rappelle La nouvelle tribune. La deuxième, c’était à Porga dans la commune de Matéri dans la nuit du mercredi 1er décembre 2021.
Quant à la 3ème attaque, l’accrochage entre les présumés Djihadistes et l’armée béninoise s’est produit dans la journée du mercredi 22 décembre 2021 près de la frontière avec le Burkina Faso. Une 4ème attaque a été enregistrée dans la nuit du samedi 05 février 2022 aux environs de 21 heures dans la localité de Yangoli au Nord-Ouest du Bénin.
En février, deux attaques ont eu lieu les 8 et 10 au Parc W. Une patrouille de garde forestiers d’African Parks Network (APN) est tombée sur un engin explosif improvisé le 8 février. Puis, une patrouille de reconnaissance a à son tour été atteinte par un engin explosif improvisé le 10 avec un bilan de 9 morts. Le gouvernement béninois a annoncé une « accélération » du déploiement en hommes et en matériels afin de « sécuriser sous peu la zone encore critique ».
Après la Côte d’Ivoire, le Bénin est « le second pays le plus touché par la présence et la circulation des groupes jihadistes » appartenant au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) et à l’État islamique au Grand Sahara (Eigs), selon l’Institut français des relations internationales (Ifri).