Le président de la Cour constitutionnelle du Bénin, Joseph Djogbénou, a démissionné de son poste, a annoncé mardi l’institution, à six mois des élections législatives de janvier 2023.
« Le vice-président de la Cour constitutionnelle a reçu la lettre de démission de M. Joseph Djogbénou en sa qualité de conseiller et par conséquent de président », indique le communiqué publié sur le site Internet de la Cour.
La veille, M. Djogbénou avait été reçu en audience par le président béninois Patrice Talon à Cotonou, sans faire aucune déclaration à l’issue de cette rencontre.
Cet ancien avocat personnel de M. Talon était à la tête de l’institution depuis juin 2018 et son mandat a pris fin en juin 2023.
Le communiqué ne précise pas les raisons de cette démission.
Selon le politologue béninois Moïse Dossoumou, joint au téléphone par l’AFP, ce proche collaborateur de M. Talon pourrait avoir démissionné en vue d’une future participation aux élections législatives de janvier 2023.
Un haut responsable du parti Union progressiste (UP, majorité présidentielle) qui a requis l’anonymat partage cet avis : « Ne vous étonnez pas de le voir prochainement à la tête de notre parti et en lice pour les élections législatives », a-t-il dit.
Avocat de profession, Joseph Djogbénou avait été élu député en 2015, puis nommé ministre de la Justice après l’élection de Patrice Talon en 2016.
Avec cette démission, c’est Razaki Amouda, actuel vice-président qui reprend l’institution.
Élu en 2016 et réélu en 2021, le président Talon a entrepris une série de réformes politiques et économiques pour mettre son pays sur la voie du développement. Mais cette modernisation impressionnante s’est aussi accompagnée d’un recul démocratique majeur, selon l’opposition, réduit à presque rien aujourd’hui.
Avec Africanews
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