Afrique : « garde présidentielle », l’autre plaie des présidents

Afrique : « garde présidentielle », l’autre plaie des présidents

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En Afrique, bon nombre de présidents se dotent de garde présidentielle, laquelle est loin d’être loyale ou encore efficace.

Ils sont censés assurer la protection de leurs patrons et déjouer toute tentative de putsch. Pour y parvenir, les membres de la garde présidentielle sont donc les mieux formés, les mieux équipés, les mieux encadrés et surtouts les mieux payés. En clair, la garde présidentielle devient la garde prétorienne.

Cependant, l’histoire nous renseigne que « la garde présidentielle » n’est pas non plus vaccinée contre le virus du coup d’État.

Pour preuve, le président nigérien, Mohamed Bazoum, s’est vu séquestrer dans un premier temps et déposer le 26 juillet 2023 par des soldats de sa garde présidentielle dans un second temps avec la caution du reste de l’armée.

Ce coup de force de la garde présidentielle, n’est pas une première dans l’histoire du Niger. En effet, le 09 avril 1999, le président, Ibrahim Baré Maïnassara, est froidement abattu par des éléments de sa garde prétorienne sur le tarmac de l’aéroport militaire de Niamey.

D’autres pays africains, en l’occurrence du sahel ont également connu des putschs menés par « la garde présidentielle ». Il s’agit de la Mauritanie avec la Bataillon de la Sécurité Présidentielle (BASEP) qui s’est illustré le 03 août 2005 et le 06 août 2008 en renversant respectivement les chefs d’État de l’époque Maaouiya Ould Taya et Sidi Mohamed Ould Abdallahi.

Au pays des hommes intègres, l’on se souvient que le Régiment de Sécurité Présidentielle (RSP) a donné des sueurs froides à Blaise Compaoré en avril 2011 qui n’a eu d’autre choix que de trouver refuge pendant plusieurs jours dans son village natal, Ziniaré. Quatre ans plus tard, le RSP décide de destituer le président de la transition, Michel Kafando et son premier ministre, le lieutenant-colonel, Isaac Zida ex numéro deux du RSP.

Quant aux coups d’État d’août 2020 et de mai 2021 au Mali et celui de septembre 2021 en Guinée, ils sont plutôt l’œuvre des forces spéciales.

Pour rappel, sous l’ère Mobutu dans l’ex Zaïre devenu République Démocratique du Congo (RDC), la Division Spéciale Présidentielle (DSP) n’a pu venir à bout des rebelles de l’Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo (AFDL) en mai 1997.

Lire aussi : Tentative de coup d’État signalée au Niger

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