Afrique du Sud : Jacob Zuma conteste les élections et annonce des manifestations

Afrique Politique

Jacob Zuma a son mot à dire sur les résultats des dernières élections de mai 2024 en Afrique du Sud. L’ancien chef de l’Etat a obtenu 14,5% des voix et 58 sièges au Parlement. Il se présente même comme une figure importante de l’opposition, demandant l’annulation du scrutin et à la tenue de nouvelles élections.

Pour l’ancien chef de l’État qui a dirigé l’Afrique du Sud de 2009 à 2018, le scrutin du 29 mai aurait été truqué : « Comment est-ce possible qu’un si grand nombre de partis se plaignent du même problème ? Il ne s’agit pas d’un seul parti qui déclare avoir été spolié, pas seulement le MK mais plusieurs autres, cela n’est pas anodin. Nous voulons que ce problème soit analysé par la justice », a-t-il dit lors d’une conférence de presse.

Arrivé en 3ème position lors de la présidentielle, Jacob Zuma a aussi refusé de rejoindre la coalition formée par son ancien parti l’ANC et d’autres formations politiques dont l’Alliance démocratique, deuxième plus grand parti du pays.

Or, c’est à la faveur de cette alliance que Cyril Ramaphosa est réélu comme président de l’Afrique du Sud alors que l’ANC a été fragilisé par le scrutin du 29 mai dernier. Pour la première fois depuis la fin de l’Apartheid, le parti a perdu sa majorité absolue. Au fil des ans, il a été fortement impacté par les différents scandales de corruption et peine à séduire la jeunesse comme au temps de Nelson Mandela.

Jacob Zuma fera tout le nécessaire pour être écouté

Jacob Zuma n’exclut pas d’appeler le peuple dans la rue et de se battre par tous les moyens pour avoir la vérité des urnes. Ceci dit, « le moment venu, nous appellerons notre peuple à manifester pacifiquement son mécontentement face à ces injustices, dans la rue, devant les tribunaux et même au Parlement, jusqu’à ce que nos doléances soient prises en compte ».

Vendredi dernier, le MK a boycotté la première séance parlementaire du pays, au cours de laquelle le président sortant Cyril Ramaphosa, l’ennemi politique de M. Zuma, a été réélu.

Le parti de M. Zuma a annoncé qu’il avait déposé une plainte devant la justice contre ces résultats.

Pour rappel, M. Zuma a été exclu de son ancien parti, le Congrès national africain (ANC) fondé par Nelson Mandela, à cause de plusieurs accusations de corruption, et remplacé par M. Ramaphosa.

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