En prison avec plusieurs de ses amis, depuis une semaine, Apoutchou National est au cœur d’une affaire toujours en cours. Les appels à la clémence se multiplient pour que le jeune artiste et ses camarades soient libérés.
Pour l’une des rares fois, Amadou Coulibaly, le porte-parole du gouvernement a tenu à éclairer la lanterne de plus d’un. Selon ses explications, c’est une affaire de justice qui mérite d’être traitée comme telle. « Concernant ce jeune utilisateur de réseaux sociaux, ce n’est pas la première fois que les services de l’Etat interpellent quelqu’un qui s’exhibe avec des billets de banque. Il ne faut pas forcément lier ça à notre volonté de vouloir satisfaire les exigences du GAFI. On a même un élu qui était dans le même cas et interpellé, il a justifié les ressources et n’a pas été inquiété plus que cela. L’État réagi chaque fois qu’il a eu des situations de ce genre. Peut-être que la situation fait que l’affaire de cet utilisateur de réseaux sociaux prend une proportion différente, mais ce n’est pas quelque chose de nouveau. Le procureur a fait un communiqué, une fois que les affaires sont en instruction, je ne les commente plus. La justice va travailler, le droit sera dit, il sera soumis à la rigueur de la loi. Si tant est-il qu’il a commis un délit », a déclaré le porte-parole du gouvernement.
Voici le communiqué du procureur détaillant cette affaire
En date du 14 novembre 2024, AGBRE Stéphane alias APOUTCHOU National, FOFANA Abdoulaye, AKOBÉ Léonel alias PCS, DOFFOU Aristide et SIDIBÉ Kader ont été présentés au parquet près du Pôle Pénal Économique et Financier.
Une information judiciaire a été ouverte à leur encontre, assortie d’un mandat de dépôt, pour les faits suivants : infraction à la réglementation des relations financières extérieures des États, blanchiment de capitaux, prise de paris illicites sur les réseaux de communication électronique et transfert d’argent dans le cadre de jeux d’argent illicites sur les réseaux de communication électronique.
Ces infractions sont passibles de sanctions pénales en vertu des articles 4, 5, 6, 9, 14, 21, 23, 25, 26 et 28 de la loi n°2014-134 du 24 mars 2014, des articles 7, 9, 184, 187, 196, 199 et 202 de l’ordonnance n°2023-875 du 23 novembre 2023, des articles 37, 38, 39, 40 et 70 de la loi n°2013-451 du 19 juin 2013, et de l’instruction du Gouverneur de la BCEAO n°233/07/2024.
L’enquête en cours permettra de déterminer l’origine des fonds exhibés et de vérifier la légalité des activités des mis en cause.
Fait à Abidjan, le 14 novembre 2024
Le Procureur de la République
ADAME KAMAGAFÉ, née AMOUATTA NINA CLAUDE MICHELE
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