En RDC, le M23, opère dans la province du Nord-Kivu située à l’est du pays depuis avril 2012. Décryptage de cette rébellion en cinq points.
1-Origines
Le M23 ou mouvement du 23 mars a vu le jour à la suite d’une mutinerie des soldats des Forces Armées de la République Démocratiques du Congo (FARDC) en avril 2012. Les soldats mutins sont des anciens rebelles issus du défunt Congrès National pour la Défense du Peuple (CNDP), un autre groupe rebelle fondé par le seigneur de guerre, Laurent Nkunda. Le nom du groupe fait référence aux accords du 23 mars 2009 signé conjointement par le gouvernement Kino-Congolais et le CNDP.
2- Direction
Le 17 août 2012, Jean-Marie Runiga Lugerero et le colonel Sultani Makenga deviennent respectivement président et chef du haut commandement militaire. Plus tard, le mouvement se dote d’une branche armée dénommée, Armée Révolutionnaire du Congo (ARC). Sultani Makenga, bombardé général de brigade en devient le chef d’état-major général.
En décembre 2013, le M23 se déchire à cause de la rivalité qui subsiste entre ses factions composantes. Des combats ont opposé la faction soutenant le général Sultani Makenga à celle du président déchu de la branche politique du mouvement, Jean-Marie Runiga Lugerero. Ce dernier a été évincé à la tête du mouvement par Bernard Bisimwa, un ancien porte-parole du M23.
3- Alliés présumés
Le Rwanda et l’Ouganda, pays frontaliers de la République Démocratique du Congo, (RDC) sont régulièrement pointés du doigt par le gouvernement central et les Nations-Unies pour leurs connivences présumées avec le M23. Ces accusations reposent essentiellement sur l’affiliation des cadres du mouvement à l’ethnie tutsi. Kigali et Kampala pour leur part, ont toujours nié être des alliés du M23.
4- Exactions
La rébellion du M23 s’est rendu coupable durant ces attaques dans le Nord-Kivu de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité, des pillages, d’enrôlement d’enfants-soldats sans oublier les viols en masse.
5- Renaissance
Après avoir déposé les armes le 5 décembre 2013 suite aux revers que lui infligent les FARDC et la brigade d’intervention spéciale de la MONUSCO, le M23 signe un accord de paix au Kenya le 12 décembre 2013 avec le gouvernement de la RDC. Cependant, depuis novembre 2021, le M23 a repris les combats contre les FARDC dans le Nord-Kivu.
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