Les autorités chinoises ont ouvert des enquêtes sur certaines des personnes qui se sont rassemblées lors des manifestations du week-end contre les bordures du COVID-19.
Les autorités ont identifié certains manifestants. Ils ont été convoqués.
Un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères a expliqué que les droits et libertés doivent être exercés dans le cadre de la loi.
D’éminents blogueurs nationalistes, tels que Ren Yi, le petit-fils du chef du Parti communiste Ren Zhongyi, et Yu Li, qui utilise le pseudonyme de Sima Nan, ont écrit que les manifestations avaient été fomentées par des « forces étrangères ».
« Quel est leur but ? D’une part, c’est d’intensifier les conflits internes. D’autre part, c’est de voir s’ils peuvent complètement politiser les problèmes autour de nos politiques de prévention des épidémies et de santé », a écrit Ren dans son blog.
Les autorités avertissent régulièrement que les « forces étrangères » mettent en danger la sécurité nationale et les ont accusées d’avoir attisé les manifestations démocratiques de 2019 à Hong Kong.
Les responsables affirment que la politique COVID a maintenu le nombre de morts dans les milliers, évitant les millions de morts ailleurs. De nombreux analystes affirment que l’assouplissement de la politique avant d’augmenter les taux de vaccination pourrait entraîner des maladies et des décès généralisés, submergeant les hôpitaux.
Dans un éditorial qui ne mentionne pas les manifestations, le Quotidien du Peuple, le journal officiel du Parti, a exhorté les citoyens à « appliquer sans faille » les politiques COVID.
« Plus c’est difficile, plus il faut serrer les dents », lit-on.
La Chine enregistre ainsi la plus grande vague de désobéissance civile depuis que le président Xi Jinping a pris le pouvoir il y a dix ans. Le nombre de cas de COVID a atteint des records quotidiens et que de grandes parties de plusieurs villes sont confrontées à de nouvelles fermetures.
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