Ça tire toujours au Burkina. Décidément, les dissensions dans l’armée ne sont pas aussi simples. Des tirs ont retenti samedi à Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso, et des forces de sécurité lourdement armées patrouillaient dans le centre-ville au lendemain du limogeage de Paul-Henri Damiba, le deuxième putsch en moins d’un an dans le pays.
On ignore pour l’instant où se trouve Paul-Henri Damiba et le capitaine Ibrahim Traoré, placé vendredi à la tête de la junte par le groupe d’officiers.
Il avait annoncé vendredi à la télévision la dissolution du gouvernement et de la Constitution, ainsi que la fermeture des frontières du pays jusqu’à nouvel ordre.
D’intenses fusillades avaient retenti vendredi matin dans la capitale en provenance du principal camp militaire de la ville et de certains quartiers résidentiels.
Samedi, alors que le calme semblait revenu à Ouagadougou, les tirs et l’apparition du convoi des forces spéciales ont encore été entendus.
Dans l’après-midi, au moins un hélicoptère a été aperçu au-dessus du centre-ville de la capitale, notamment sur quartier Ouaga 2000, bouclé lui aussi, rapporte le correspondant de RFI au Burkina Faso, Sidy Yansané.
« La situation reste tendue à Ouagadougou. Il est recommandé de limiter ses déplacements au strict nécessaire, d’observer une attitude de prudence et de réserve, et d’éviter les attroupements », a déclaré l’ambassade de France.
L’ambassade a par la suite démenti « avec fermeté » sur Facebook « toute implication de l’armée française dans les événements des dernières heures, ainsi que les rumeurs selon lesquelles des autorités burkinabè auraient été accueillies ou seraient sous la protection de militaires français ».
Elle a précisé que cette déclaration intervenait « au regard des nombreux commentaires qui sont produits sur les réseaux sociaux ».
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