Le Président du Burkina Faso, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, et le ministre russe des Affaires étrangères, Serguei Lavrov ont échangé dimanche, au siège des Nations Unies. Leur rencontre a porté sur le renforcement d’une coopération « mutuellement bénéfique » aux deux pays, selon la Présidence burkinabè.
La coopération entre la Russie et le Burkina Faso est vieille de plus de 50 ans et, aujourd’hui, les deux pays entendent la consolider au regard des défis du moment, a souligné la présidence burkinabè.
« Actuellement, il y a eu le souhait de renforcer davantage cette coopération et la porter à un niveau qui sera mutuellement bénéfique aux deux pays », a pour sa part expliqué la ministre burkinabè des Affaires étrangères, de la Coopération et des Burkinabè de l’Extérieur, Olivia Rouamba citée dans un communiqué de la Présidence.
Confronté à une crise sécuritaire marquée par des attaques terroristes depuis 2015, le Burkina Faso s’est engagé à diversifier ses partenaires afin de faire face à ce phénomène.
Fin août, le Premier ministre de la transition burkinabè Albert Ouédraogo avait déclaré que le Burkina Faso se réservait le droit de diversifier ses partenariats, quitte à froisser les partenaires historiques soulignant qu’ »il y a des questions à se poser sur le partenariat avec la France ».
Et l’autre aspect sur lequel avait insisté le Premier ministre burkinabè était « l’optimisation » des partenaires, car, pour lui, « compte tenu de la complexité de la menace, nous avons des partenaires qui sont spécialisés dans les questions de formation, d’autres dans le renseignement, et des équipements, donc il s’agit pour nous d’optimiser les atouts de chaque partenaire ».
Le Président du Faso, le Lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo DAMIBA, avait nuancé qu’il n’était pas question de compter sur les « autres » pour son salut. Selon lui, la restauration du Burkina passe d’abord par ses fils.
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