L’affaire fait grand bruit sur les réseaux sociaux. Abdoulaye Diop, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale du Mali a pris part au « Débat africain » du journaliste Alain Foka. De nombreuses personnes ne comprennent pas comment le ministre peut intervenir sur un média sanctionné par son gouvernement.
En effet, Le gouvernement de transition a condamné une enquête de RFI et France 24 avant de les suspendre. Les deux médias français sont accusés par Bamako de « fausses allégations » après avoir dénoncé des exactions de l’armée malienne contre des civils.
Or, Abdoulaye Diop, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale du Mali a pris la parole sur ce même média sachant que ses compatriotes ne pourront pas le suivre. C’est l’argument avancé par les uns et les autres condamnant à leur tour cette manière de faire.
Abdoulaye Diop est contre les sanctions de la CEDEAO
Dans cette même émission est intervenu le Général Francis Behanzin, diplomate béninois, commissaire des Affaires politiques, paix et sécurité de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Le Colonel Amara Camara, ministre secrétaire général et porte-parole de la présidence de la République de Guinée y a participé. Le thème était : « Afrique de l’Ouest : quelle est l’efficacité des sanctions de la Cédéao ? »
Les sanctions continuent par peser sur le Mali qui semble tenir. « Le cas du Mali est différent. Le Mali fait face à une crise multidimensionnelle. Nous avons des problèmes de gouvernance », explique le ministre Abdoulaye Diop . Selon lui, il faut prendre le temps de bien faire les choses et non précipiter les élections présidentielles. Les autorités maliennes s’étaient engagées à tenir des élections en février 2022. Mais aujourd’hui, elles demandent encore 24 mois de plus. La CEDEAO refuse.