Le président de la transition malienne souhaite une solution mutuellement bénéfique pour mettre fin à une querelle diplomatique concernant 46 soldats ivoiriens détenus au Mali. Il note que la Côte d’Ivoire a accordé l’asile à des personnalités politiques recherchées par le Mali.
Les soldats ivoiriens ont été détenus à l’aéroport international du Mali dans la capitale, Bamako, le 10 juillet. Le pouvoir malien a déclaré qu’ils étaient arrivés par avion sans autorisation et qu’ils étaient considérés comme des mercenaires.
La Côte d’Ivoire, qui a demandé à plusieurs reprises leur libération, affirme que les soldats avaient été déployés dans le cadre d’un contrat de soutien sécuritaire et logistique signé avec la mission de maintien de la paix de l’ONU au Mali.
Le président par intérim Assimi Goita « a fait savoir qu’au moment où la Côte d’Ivoire demande la libération de ses militaires, elle continue de servir d’asile politique à certaines personnalités politiques maliennes qui font l’objet d’un mandat d’arrêt international ».
La junte de Goita est arrivée au pouvoir par un coup d’État il y a deux ans, renversant l’ancien président Ibrahim Boubacar Keita, dont le fils Karim est en Côte d’Ivoire avec les anciens ministres Tieman Huber Coulibaly et Igor Diarra.
Selon l’émission, Goita souhaiterait une solution mutuellement bénéfique au bras de fer sur les militaires « par opposition à une solution à sens unique qui consisterait à accéder aux revendications ivoiriennes sans aucune compensation pour le Mali ».
Depuis leur arrivée au pouvoir, les autorités de transition du Mali se sont disputées à plusieurs reprises avec les pays voisins et les puissances occidentales au sujet des retards électoraux, des abus présumés de l’armée et de la coopération avec des mercenaires russes dans la lutte de la nation ouest-africaine contre les militants islamistes.
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