Une délégation de 16 membres de la CEDEAO est à Ouagadougou au Burkina depuis mardi 17 mai. Elle poursuit son analyse de la situation nationale, a indiqué le porte-parole du gouvernement Lionel Bilgo.
Cette délégation conduite par la ministre ghanéenne des Affaires étrangères, Shirley Ayorkor Botchway, et le président de la Commission de la CEDEAO, Jean-Claude Kassi Brou, est « composée d’experts dans les domaines militaire et sécuritaire, humanitaire et politique », a précisé M. Bilgo.
« … nous espérons pouvoir fournir aux experts de la CEDEAO tous les éléments nécessaires à leur évaluation de la situation nationale », a-t-il ajouté.
Le Burkina Faso est suspendu de la CEDEAO depuis le coup d’État qui a porté au pouvoir fin janvier le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba.
La junte a fixé une période de transition de trois ans avant la tenue des élections, mais la CEDEAO souhaite que la durée soit réduite.
Elle avait demandé fin mars au Burkina Faso de proposer un nouveau calendrier « raisonnable » pour la transition d’ici le 25 avril, mais Ouagadougou a demandé plus de temps.
La junte au pouvoir a par la suite sollicité une mission « militaire, politique et humanitaire » de la CEDEAO pour évaluer la situation nationale, avant de se prononcer sur sa demande de raccourcissement de la période de transition.
« On ne peut pas nous imposer de délai jusqu’à ce que les missions d’évaluation militaires, politiques et humanitaires se rendent sur le terrain pour évaluer la situation que nous traversons », a déclaré la ministre des Affaires étrangères du Burkina Faso, Olivia Rouamba.
Depuis 2015, le Burkina Faso est coincé dans une spirale de violence attribuée aux mouvements djihadistes armés affiliés à Al-Qaïda et au groupe État islamique, qui a fait plus de 2 000 morts et 1,8 million de déplacés.
Avec Africanews
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