L’Association des travailleurs mortuaires du Ghana a déploré que ses membres soient utilisés comme des esclaves. Ils meurent dans la misère sans rien réaliser après avoir sacrifié leur vie pour s’occuper des cadavres.
Selon l’association, vingt (20) de ses travailleurs sont décédés dans la seule année 2021, et leur décès pourrait être lié aux conditions insalubres dans lesquelles ils travaillent. Le secrétaire général de l’association, Richard Kofi Jordan, a déclaré à Starr FM, basé à Accra, que les morgues génèrent beaucoup de revenus, mais que les employés qui sacrifient leur vie ne sont pas pris en charge comme il faut.
« Rien que l’année dernière, nous avons perdu près de 20 de nos membres et il est possible que ce soit à cause d’une infection et de ce genre de choses qui les fassent mourir. Donc, c’est difficile, surtout en tant que secrétaire général. C’est est en fait un cauchemar pour moi », a-t-il dit ouvertement.
Les lamentations de l’association font suite à un reportage de Godwin Asediba, journaliste à GHOne Television. Il a révélé des conditions d’insalubrité jusqu’alors inconnues à la morgue de l’hôpital universitaire de Korle-Bu.
L’association fait savoir que depuis plus de 35 à 40 ans, la situation n’a pas changé et s’aggrave et ce n’est pas seulement la morgue de Korle-Bu. « Alors, à quoi vous sert l’argent ? C’est ma position », se demande le SG.
Le reportage vidéo d’Asediba, qui a fait réagir de nombreux Ghanéens et appelant à une action urgente pour remédier à la situation épouvantable, montre des cadavres gisant sur le sol nu, des gouttières à l’intérieur de l’installation obstruées par des déchets solides et liquides qui auraient émané des cadavres, et les mouches planant sur eux partout dans la morgue.
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