Le gouvernement kényan a révélé, ce mercredi 12 novembre 2025, que plus de 200 de ses ressortissants participent actuellement à la guerre en Ukraine dans les rangs de l’armée russe. Selon les autorités, des réseaux de recrutement actifs au Kenya et en Russie continuent d’attirer des citoyens kényans, souvent par la tromperie et de fausses promesses d’emploi.
Dans un communiqué officiel, le ministère kényan des Affaires étrangères a affirmé que « plus de deux cents Kényans pourraient avoir rejoint l’armée russe », précisant que les campagnes de recrutement s’intensifient depuis plusieurs mois. Certains candidats auraient été séduits par la promesse de gains allant jusqu’à 18 000 dollars, censés couvrir les frais de visa, de voyage et d’hébergement.
Le ministère a ajouté que l’ambassade du Kenya à Moscou a signalé plusieurs cas de recrues blessées sur le terrain.
En septembre dernier, une opération de sécurité menée près de Nairobi a permis de secourir 21 Kényans sur le point d’être envoyés en Russie. Une personne impliquée dans ces activités illégales a été arrêtée et fait désormais l’objet de poursuites judiciaires.
Ces révélations interviennent quelques jours après que l’Ukraine a indiqué que plus de 1 400 citoyens issus d’une trentaine de pays africains combattaient aux côtés des forces russes. Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Andriy Sybiha, a dénoncé des contrats qu’il a qualifiés « d’équivalents à une peine de mort », exhortant les gouvernements africains à protéger leurs citoyens contre ces recrutements.
Pour le gouvernement kényan, la priorité est désormais de démanteler les réseaux à l’origine de ces campagnes et de sensibiliser la population sur les risques liés à ce type de promesses frauduleuses.
L’ambassade de Russie à Nairobi, sollicitée à ce sujet, n’a pas encore réagi.
Aida Rachel KOUMONDJI (stagiaire)




