Le mausolée du père de la révolution burkinabé de 1983, Thomas Sankara et de ses 12 compagnons, assassinés en 1987, a été inauguré samedi dernier.
La cérémonie a connu de plusieurs personnalités parmi lesquelles les Premiers ministres du Sénégal et du Tchad ; des délégations des deux autres pays de l’AES – Niger et Mali -; et des représentants de la famille de l’ancien président du Ghana, Jerry Rawlings.
Conçu en forme d’œil, haut de plus de 70 mètres, avec une rampe monumentale et des marches descendantes représentant les 13 martyrs tombés au champ d’honneur, ce mausolée est un symbole du triomphe de la révolution sur l’impérialisme.
Le mausolée est l’œuvre de l’architecte burkinabé Francis Kéré, lauréat du prestigieux prix Pritzker en 2022. Construit en blocs de latérite taillés, il reflète un modèle écologique et la vision de Sankara, prônant la simplicité et l’utilisation des ressources locales pour le développement durable du Burkina Faso.

Le premier ministre Rimtalba Jean Emmanuel Ouedraogo a fait savoir au public que : « Ce mausolée que nous inaugurons aujoujrd’hui sur la terre libre du Burkina Faso n’est pas une simple bâtisse. C’est un lieu de mémoire qui rappelle à la conscience collective des Burkinabè, des combattants de la liberté et de tous les hommes épris de paix et de justice sociale, le sacrifice du capitaine Thomas Sankara et de ses compagnons […]. Ce 17 mai est un symbole : celui du refus de la domination impérialiste, du néocolonialisme et de leurs avatars ».
C’est donc un symbole fort de la préservation et de la promotion de l’héritage politique du leader de la révolution d’août 1983.
Notons que plusieurs rues de Ouagadougou seront rebaptisées du nom des 12 compagnons de Sankara tombés au combat.
Lire aussi : Après le Mali, Total Énergies quitte le Burkina Faso